MAYALé, c’est une aventure qui débute à Crucita, petite station balnéaire charmante, hippie et rock’n roll, en Equateur : là, je découvre le macramé sur les parche des artisans voyageurs, posés pour la saison le long du Pacifique. Le « parche » désigne en général un bout de tissu destiné à rapiécer, et par extension le stand de l’artisan de rue, qui expose sur une toile posée à terre. J’aime ce mot...
Le macramé…. ? Une technique pour moi alors désuète. Mais qui composait là des bijoux somptueux, d’une présence et d’une finesse surprenantes et puissantes. Coup de foudre immédiat !
Professeur de Français Langue Etrangère à l’époque, je décide de partir pour un voyage au long cours, avec cette technique dans les poches. Des amis m’initient aux premiers nœuds, je confectionne mon premier « parche » et parcours ainsi durant trois ans l’Equateur, la Colombie, le Pérou et la Bolivie, avec pour seule ressource la vente de mes créations : expérience d’une incroyable liberté et une école pour le macramé, celle de la rue, de la route : c’est par les rencontres, les échanges, le partage de techniques, beaucoup d’observation et une pratique intensive que j’ai pu développer le savoir-faire nécessaire à l’expression de mon univers.
MAYALé, c’est le surnom de ma grand-mère, petite Marie en platt (patois francique du Nord-Est) et c’est le nom que j’ai choisi pour ma marque, à mon retour. Itinérance et racines.
MAYALé, c’est aussi un atelier fait de briques, de broc', de branches, de récup',de bric à brac, de bois, sur une crête du Ségala.
MAYALé…
des parures singulières, uniques et intemporelles,
insufflées par une musique, un souvenir, l’étoffe d’une jupe ou les couleurs d’un paysage, qui prennent vie lentement, surgissant nœud après nœud.